Sur le salon Automechanika Istanbul, nous avons rencontré Mohamed Zribi, un fidèle des manifestations internationales et des échanges avec différentes typologies de visiteurs, de l’OE à l’IAM en passant par l’OES et les grands équipementiers internationaux. Un positionnement que l’entreprise affectionne car il lui permet de contrebalancer les tendances à son profit. Confidences !
Lorsqu’on lit sa fonction sur sa carte de visite, à savoir, Directeur commercial et marketing de SIA’AM, l’équipementier producteur d’amortisseurs, on se dit qu’il manque quelque chose. Quelque chose comme Directeur export, car Mohamed Zribi ne lâche aucune opportunité de promouvoir l’entreprise pilotée par Ahmed Hentati et fondée par le père de celui-ci, un entrepreneur exceptionnel. Lui-même, Ahmed Hentati, sait à merveille comment évoluer dans le monde changeant de l’aftermarket et, bien sûr, de la première monte dont la SIA (Société Industrielle des Amortisseurs) est fournisseur. Ce qui le caractérise, c’est cette faculté à anticiper les changements et adapter ses process de production en fonction de la demande à venir. Aujourd’hui, il promeut son savoir-faire pour les véhicules électriques comme nous le rappelle Mohamed Zribi quand on lui demande comment va la société SIA’AM (AM pour Aftermarket) : « Nous travaillons bien et axons toujours nos efforts sur l’export, l’e-mobility et bien sûr les marchés de niche. Dès septembre, nous avons deux nouveaux modèles de véhicules électriques que nous allons équiper en première monte (Nous communiquerons dessus en temps utile) tandis que nous continuons à fournir les amortisseurs de l’AMI dont nous pouvons dire que c’est un grand succès. Il s’agit toujours de petits volumes par rapport aux modèles grandes ventes des constructeurs automobiles mais c’est notre ADN et l’on nous recherche pour cela, pour notre capacité à livrer des volumes raisonnables en étant réactifs, souples et en pratiquant des prix attractifs parce que nos outils de production le permettent. » Evoquons également deux autres succès avec Goupil et bien sûr LandTrek (Pick Up de Peugeot fabriqué notamment en Tunisie avec Stafim Industries).
L’empreinte carbone comme allié !
L’avenir se profile-t-il bien, avons-nous demandé à Mohamed Zribi dont les réponses nous semblaient un peu courtes… Voici ce qu’il nous avoue : « Nous ne pouvons pas encore en parler (l’entretien a eu lieu en mai dernier sur le salon d’Istanbul) mais nous devrions avoir de bonnes nouvelles à communiquer en septembre. » Autrement dit, lors du salon Automechanika Frankfort où Tunisie Rechange sera bien présent pour lui demander plus de précisions sur les nouveaux contrats. Et comme nous verrons aussi Mohamed Zribi sur le M.A.T. de Casablanca, nul doute que nous saurons vous apporter toute la lumière sur les nouveaux modèles. « Nous avons plusieurs projets bien avancés et nous continuons à concourir pour enlever de nouveaux marchés. Vous le savez, nous sommes aussi fournisseurs de grands équipementiers internationaux d’amortisseurs et nous venons de rentrer encore un nouvel équipementier dans notre panel de clients ! » Et quand on lui parle de l’opportunité que peuvent représenter les constructeurs chinois qui s’implantent un peu partout, Mohamed Zribi se montre plus circonspect : « Les constructeurs chinois restent fidèles à leur sourcing national, tout du moins en ce qui concerne l’amortisseur. Mais d’un autre côté, nous profitons de notre proximité avec l’Europe pour renforcer nos parts de marché avec les constructeurs européens. Pour les groupes Renault et Stellantis, la SIA représente une alternative intéressante en ceci que l’usine de production est proche de leurs usines de montage, ce qui limite leur empreinte carbone, un enjeu loin d’être négligeable aujourd’hui. C’est véritablement un plus pour nous d’être à côté car ils sont sensibles au fait d’avoir un fournisseur régional qui leur permet de baisser leur empreinte carbone globale. »
Retrouvez l’intégralité du reportage dans Tunisie Rechange numéro 9