Quelque temps après le baisser de rideau du salon « Moroccan Automotive Technologies », Rechange Maroc a questionné Driss Guennoun, le président du GIPAM, organisateur du salon pour qu’il nous livre ses impressions, ainsi que les avis des uns et des autres, collectés pendant le salon et juste après. Tour d’horizon.
« J’aurais aimé avoir plus d’espace », ce n’est pas le titre d’une chanson de Starmania mais peut-être le prochain hymne du GIPAM (Groupement Interprofessionnel de l’Automobile au Maroc) pour célébrer le succès incontestable de la seconde édition du M.A.T. Moroccan Automotive Technologies. En clair, le salon de l’après-vente automobile, des pièces de rechange, des équipements d’ateliers et outillages et aussi des pneumatiques, des batteries et biens sûr des lubrifiants. Cette phrase, « J’aurais aimé avoir plus d’espace », c’est Driss Guennoun qui l’a prononcé, quand on lui a demandé, après avoir envisagé les « recettes » d’une réussite, s’il avait des regrets ! Ce seul regret se suffit à lui-même pour analyser le déroulé du salon : « Après presque trois ans de pandémie et d’atermoiements sur la bonne période pour rééditer le salon, nous ne pouvions pas, au Gipam, envisager un événement trop important. Or, quand on a commencé à contacter les importateurs et les fabricants, les réactions se sont révélées très positives. Au final, nous n’avons pas pu satisfaire tout le monde et nous avons dû refuser des demandes ! C’est le plus grand regret que j’ai pour cette édition : devoir dire non alors qu’à l’origine, on se demandait si on allait remplir les m² réservés. La crise de la pandémie nous a véritablement repliés sur nous-mêmes et nous sommes devenus beaucoup plus prudents, sûrement trop. Pour la prochaine édition, nous prévoirons plus d’espace. Heureusement, ce nouveau lieu que nous avons choisi le CICEC de Casablanca (Sidi Maarouf) nous permet de réserver un bâtiment supplémentaire sur le même site. Je dois ajouter que ce lieu a beaucoup plu et pour plusieurs raisons. La première et la plus importante se résume à l’accès. Pour tous ceux qui venaient de toutes les villes du Maroc, il n’était pas nécessaire d’entrer dans Casablanca et donc de perdre du temps dans les embouteillages, puisque le CICEC est au cœur de l’arrivée des autoroutes. De plus le tramway, les bus, les petits taxis rendaient la venue aussi facile pour les casablancais. Nous avons vraiment eu de la chance de retenir ce lieu qui a aussi séduit par son caractère particulier de petits ensembles espacés, loin des grands centres de congrès sans âme et dans lesquels on se perd »
L’unité dans les remerciements
Les quatre jours ont vraiment été de grande qualité, trahissant également une ambiance d’euphorie que la coupe du monde de football a su insuffler. Arriver aussi haut dans la compétition accentuait l’enthousiasme des participants au salon sans les éloigner (à part pour la demi-finale). Et cette euphorie n’a jamais cessé, alors que les visiteurs se faisaient de plus en plus nombreux au fur et à mesure que les jours passaient. Obtenir près de 11 000 visiteurs en seulement 4 jours et pour une seconde édition avec une pandémie entre les deux n’était même pas envisagée. Comme d’accéder à la demi-finale ! Les équipes du Maroc et du Gipam y sont parvenus ! Ce n’est pas Driss Guennoun qui nous contredira lors de notre entretien : « Ce matin, le président des associations des revendeurs et garagistes nous ont contactés pour nous remercier et nous féliciter pour l’organisation du salon et pour l’implication des membres du GIPAM. Nous en avons été très heureux et à leur demande, nous allons envisager de nouvelles rencontres professionnelles, de nouvelles collaborations pour faire avancer notre filière commune. Je crois que la venue du Ministre de l’Industrie et du Commerce a beaucoup fait pour la filière et nous lui devons beaucoup pour la reconnaissance de nos métiers, de l’après-vente en général dans toutes ses composantes, en importation, distribution, fabrication, réparation, un secteur généralement délaissé par les médias parce que méconnu. Avec deux heures consacrées à saluer les exposants et à les écouter se présenter et décrire leur activité, le Ministre a permis à tous les acteurs de se sentir honorés et à beaucoup de journalistes de découvrir notre « monde ». Les tables rondes ont également contribué à apporter un contenu très professionnel à la manifestation. Le salon nous a permis, à tous, de montrer ce qu’on sait faire, et c’est peut-être le plus important. »
Retrouvez la suite de cet échange sur Rechange Maroc de la semaine prochaine
