
Acquéreur d’une usine de joints qu’il a appelée GAUPA, Mohamed Ouzif, bien connu pour ses activités à l’AMICA durant des années, copie ceux dont il a dénoncé les actes répréhensifs pendant autant d’années. Blâmeur à blâmer ?
Chacun sait comment des gens peu scrupuleux dans tous les métiers s’ingénient à trouver les moyens de tromper leurs clients de manière directe ou indirecte. Dans la pièce automobile, on peut copier la pièce avec des matériaux de mauvaise qualité, des produits défectueux, des process industriels qui n’ont d’industriels que le nom. On peut également copier l’emballage ou encore, en étant encore plus pervers, faire croire que le produit qu’on vend est celui d’un grand équipementier mondial. En donnant l’apparence du packaging original. Ainsi, le client achètera le produit en croyant qu’il a acheté du produit d’origine, parce qu’il n’aura pas fait attention au fait que le nom inscrit n’est pas le bon, ni la référence, ni, évidemment la qualité.
Bien sûr, les mal intentionnés diront que c’était un hasard…
En l’occurrence, avec Monsieur Mohamed Ouzif, pas de hasard possible ! Celui qui a passé sa vie auprès des constructeurs et des équipementiers à étudier les problèmes de l’automobile au sein de l’AMICA ne peut être accusé de naïveté. Il n’y a d’ailleurs que de cela dont il ne peut pas être accusé…. Monsieur Mohamed Ouzif, qui a quitté l’AMICA pour faire un tour au GIPAM, le lieu de défense des producteurs d’origine et de promotion du label Salamatouna, ne peut se défendre d’un manque d’informations sur les différentes manières de tromper un client. Monsieur Mohamed Ouzif qui est reparti à l’AMICA depuis que Monsieur Hakim Abdelmoumen en est redevenu Président – pas de lien semble-t-il – s’est remis avec ses confrères fabricants dont il connaît les problématiques.
Or que fait Monsieur Mohamed Ouzif, patron de GAUPA, il fait faire des packagings aux couleurs et design quasiment identiques à ceux des équipementiers internationaux producteurs de joints – tiens, tiens – ELRING et VICTOR REINZ / DANA. Des copies presque conformes à l’œil. Il affuble ses packagings d’un nom « El Mejor », aux consonances très proche de celles d’un autre fabricant de joints français, MEILLOR, racheté par Freudenberg (Corteco), nom encore dans la mémoire des professionnels de l’automobile. L’autre nom choisi par Mohamed Ouzif pour les packagings aux couleurs de Victor Reinz, étant « Royal Joint ».
Qui plus est, Monsieur Mohamed Ouzif n’hésite pas à afficher ses packagings face aux professionnels, à proposer ses joints dans ses pochettes fallacieuses sur foires et salons et à essayer de les faire revendre par les importateurs et distributeurs marocains, quitte à ce que ceux-ci aient des ennuis ! Sans aucun scrupule.
Rarement, l’on a vu pareille outrecuidance ! Celui qui s’est fait le défenseur des professionnels – les vrais – celui qui a bénéficié des bienfaits de l’ETAT – Mohamed Ouzif s’est félicité d’avoir pu bénéficier des subventions de l’Etat pour le rachat de l’entreprise de joints, celui a usé de son entregent pour promouvoir ses activités auprès des distributeurs (en entrant au GIPAM) bafoue toutes les règles du commerce et de la propriété intellectuelle et industrielle (les équipementiers trompés le confirmeront sans doute bientôt). C’est cela qui est le plus écœurant, tromper ses confrères, et les automobilistes en utilisant sa notoriété de professionnel reconnu comme étant proche des institutions et donc de leur crédibilité.
En cela, il ajoute le discrédit à l’opprobre et nuit à l’institution qu’il était censé défendre.
Pour conclure, notons qu’un autre fabricant a joué à ce jeu nauséabond, il s’agit de Brigh Sud vendant des produits de freinage sous un faux packaging Road House appelé pour l’occasion NH Automotive.
Croyez-vous, Messieurs les fabricants, que copier les packagings des grands fournisseurs de l’automobile crédibilisera vos entreprises, appellera les distributeurs à acheter vos produits, attirera le capital sympathie vers vous, vers le Made in Morocco que vous vantez ?
En réalité, vous discréditez la profession et nuisez à l’implantation de nouvelles industries au Maroc, à l’industrie marocaine en général.
Rechange Maroc s’en veut d’avoir présenté dans ses pages, ces entreprises en conseillant ses lecteurs à privilégier le Made in Morocco. Toutes nos excuses pour cette erreur d’appréciation.
En tous les cas, désormais, vous savez ce qu’il ne faut pas acheter sans être complices….
Hervé Daigueperce
Réagir