A découvrir en cliquant sur la couverture, feuilletez sans modération ! En voici l’édito.
Sur Automechanika Francfort, on ne comptait plus les professionnels algériens présents et arpentant les allées, s’arrêtant au hasard ou se rendant directement chez leurs partenaires ou ceux censés le devenir. Pourtant parmi ceux-là, la plupart sont attendus à Paris pour Equip Auto qui présente le bel avantage d’être en français, à Paris et en même temps que le Mondial de l’Automobile. Ce sont les mêmes que nous allons retrouver à Dubaï et avec un peu moins d’appétit à Shanghai ! Jusqu’à présent, lorsqu’on parlait des grands voyageurs, on citait les tunisiens et les marocains, mais plutôt du côté des exposants, réunis sous la bannière d’un pavillon national. Pour les algériens, il s’agit surtout de découvrir ce qui est innovant, ce qui n’est pas encore distribué dans le pays, retrouver des pièces qu’on leur demande, de nouveaux produits, certes, et aussi de nouveaux services qu’ils pourront offrir à leurs clients. Les importateurs algériens sont insatiables et bien qu’ils soient fidèles – je parle des vrais pas ceux qui font des « coups » et qui ne connaissent pas le métier, ni ceux qui vont chercher à escroquer leurs clients en ayant recours à des fabricants ou négociants de contrefaçon ou de malfaçon – j’évoque ceux qui s’échinent à ramener en Algérie les solutions les plus adaptées leur marché. On le répète souvent, et pourtant on a tendance à ne pas l’écouter, le marché algérien est immense et si diversifié qu’il permet à beaucoup d’acteurs de jouer leur rôle sans trop gêner le voisin. Voici l’une des raisons pour lesquelles ils reprennent la route des expos, découvrir avant l’autre la marque qu’ils vont s’employer à déployer sur le territoire national avant que les concurrents ne s’y intéressent trop parce que, aussi, n’hésitons pas à le dire, l’exclusivité fait toujours partie des rêves des grands distributeurs. En fait, celle-ci n’existe plus ou plus exactement, elle appartient à une espèce rare de professionnels qui signent un pacte d’amitié avec leur fournisseur comme Mourad Azri et Oliver Schoettle (SM) par exemple, et il en existe quelques autres. L’exclusivité est alors partielle, voulue des deux côtés et respectée en tous points. La fidélité signe l’accord, la confiance le valide, le respect le pérennise. Alors renaît le rêve pour ceux qui sont arrivés après ou dont les fournisseurs devenus grands groupes ne peuvent plus s’autoriser une telle relation, le rêve d’accrocher un nouveau fournisseur qui souhaite tâter du marché algérien. Et il en apparaît de nouveaux grâce au renouveau de l’intérêt européen pour les régions d’Europe et d’Afrique. Et pour cela, il va falloir voyager, mais Paris n’est pas loin et Equip Auto s’annonce comme une belle édition…
A bientôt
